Internet et la Pudeur !

L’un des défis de l’éducation est les « lignes rouges ». Selon la culture, les conventions sociales, les normes et les coutumes, il existe des comportements que les parents :

– Considèrent comme impudiques et ne veulent pas que leur enfant s’y engage.
– Préfèrent que leur enfant reste ignorant jusqu’à un certain âge, gardant ces secrets derrière le rideau.
– Trouvent difficile et peut-être embarrassant de discuter avec leur enfant.
La plupart de ces comportements sont liés aux questions sexuelles. Pour notre génération, il était évident que nous ne devions pas poser de questions sur les ambiguïtés et les questions sexuelles, ni qu’il était nécessaire pour les parents d’en parler. Il valait mieux que de tels secrets restent cachés, pour être finalement compris à travers des accidents et des expériences.

Les temps ont changé. Les frontières de la décence, de la pudeur, de la honte et de la prudence ont évolué. Les enfants nous ont dépassés en connaissance sexuelle au point qu’ils peuvent répondre à nos questions et dissiper nos doutes !
Et nous, les adultes, sommes toujours pris dans le piège de surveiller les enfants, de les garder à l’écart de la déviance, de leur rappeler de ne pas franchir les lignes rouges, et de garder encore tout caché derrière le rideau.
L’internet a bouleversé toutes nos équations éducatives. Les rideaux sont tombés, les lignes rouges se sont estompées, les censeurs et les non-dits sont devenus publics, et le levier du secret, qui était toujours entre les mains des parents, a perdu son efficacité. L’internet a facilement fait ce que nous ne voulions pas ou ne pouvions pas faire.
Nous pouvons toujours maudire les mauvaises influences de l’internet, parler de la nécessité de limitation, présenter des analyses de « ce qui était et ce qui est devenu », faire des déclarations et des condamnations, mais cela aide-t-il ?
Je ne veux pas dire que tous les impacts et changements de l’internet sont positifs, mais nous devons accepter que l’internet change les concepts de vie, de culture et d’éducation, et nous courons toujours derrière, ne faisant que maudire !